La Patience
Je suis plutôt du genre impatient.
Je veux que les choses aillent vite. Je fonce, tête baissée, dès qu’une nouveauté se place sur mon chemin, même si je n’ai pas fini ce que j’étais précédemment en train de faire.
Alors je prends le train en marche. Je cours sans cesse et, souvent, au plus j’avance, au plus je suis dans le flou à multiplier les erreurs, ne prenant pas le temps de vérifier ce que je dis ou fais.
Le soir arrive, je rentre chez moi, totalement épuisé de ma journée et paradoxalement la plupart du temps rien n’est achevé. Le regard dans le brouillard de tout ce que j’ai encore à faire s’additionne d’un stresse enveloppant ma ceinture abdominale.
A chaque fois qu’une pensée me vient concernant une tâche qui n’est pas terminée, une bouffée d’angoisse m’envahit, saisissant mon corps à l’étau de moi-même.
Pourquoi est-ce que je me mets autant la pression ?
En réalité dans un premier temps je manque d’organisation.
Ce n’était déjà plus réellement qu’un problème de patience…
Effectivement, si je pose tout ce que j’ai à faire par des objectifs mensuels, hebdomadaires et quotidiens sur le papier, chaque chose à son moment qui lui est dédié et ça peut donc sortir de ma tête. Et de mon corps.
Ma femme, elle, prend tout son temps pour faire les choses, et ça me met hors de moi.
Mais, je me suis dit que si la personne avec qui l’on vit est là pour nous faire évoluer. Alors cet énervement est simplement le reflet d’une jalousie de ne pas parvenir à faire ce qu’elle fait.
Ce que je vis n’est alors qu’un signal pour me montrer comment atteindre ce que je désire. Et c’est sous mes yeux, au quotidien.
J’ai donc pris la décision de faire tout l’opposé de ce que j’avais l’habitude de faire et de prendre mon temps.
Voici ce que j’ai rencontré :
Mon organisation m’a permis de me lever tout apaisé puisque je savais exactement quoi faire de ma journée. Je ne pouvais donc plus m’éparpiller, le flou du brouillard avait fait place au ciel bleu dégagé.
Je me couchais le soir fier de moi. Je n’avais pas commencé mille travaux, mais en avais terminé quelques-uns et ça fait du bien. J’avançais, petit à petit, mais j’avançais.
A prendre davantage de temps pour moi je me suis reposé pour être bien plus efficace. Et enfin, je prenais le temps de réfléchir, là où avant j’agissais dans la précipitation, laissant une trace de médiocrité dans mes actes.
Je me suis par conséquent rendu compte que mon impatience était jadis une excuse inconsciente me permettant de légitimer mon stresse, ma fatigue, mes peurs, mes doutes… Ma destruction à petit feu.
Puis ce nouveau chemin de la patience m’a conquis par les multiples conséquences positives que j’expérimentais.
Bref, je n’avais plus que des solutions et perdre du temps m’en a fait gagner énormément.
Et l’hypnose dans tout ça ?
En séance d’hypnothérapie, le plus important est dans un premier temps de se rendre compte. Effectivement, en prenant conscience d’une manière de faire ou d’être, on peut la changer. C’est mon rôle en temps qu’hypnothérapeute d’être votre miroir afin que vous puissiez voir les éléments à modifier (concernant la patience ou n’importe quel autre comportement). Afin que vous puissiez ressentir, de l’extérieur, ce qui est nécessaire de changer de l’intérieur. C’est à ce moment-là précis qu’intervient l’hypnose, pour récupérer vos ressources inconscientes et les ramener au conscient.
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Et maintenant ?
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« Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. »
Jean de La Fontaine ; Le lion et le rat (1668)
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