La persévérance
5h37 du matin, mon chien gratte à la porte de ma chambre et pleure. Je lui ouvre, il vient de m’offrir une jolie diarrhée sur le tapis de mon salon.
Je suis particulièrement fatigué et je voulais vraiment dormir, mes jambes me rappelant que la nuit n’est pas finie ; mais je suis obligé de m’habiller chaudement pour faire face à l’hiver et de le sortir.
J’aurais pu lui ouvrir le balcon, mais c’était choisir la facilité.
En rentrant, je me suis rendormi mais c’est lorsque le réveil sonna que j’ai dû faire face à ce dilemme : rester au lit et me reposer ou me lever et parcourir la journée ?
C’est précisément à ce moment-là qu’un petit démon, appelé Excuse vint me préciser que mon premier rendez-vous n’était qu’à 10h, que je pouvais encore, si je le voulais vraiment, rester au lit, au chaud sous la couette.
Alors que de l’autre côté, le petit ange Solution me présenta toutes les opportunités personnelles et professionnelles qui s’offrait à moi si, simplement, je faisais le choix de me lever, comme chaque matin, quoiqu’il arrive, comme j’avais su si vite le faire quelques heures auparavant.
J’ai choisi le petit ange.
Ne serait-ce pas ça, la persévérance ? Quand on n’a pas envie, quand c’est difficile, de tout de même faire ce qui est nécessaire.
La fierté alors se décuple et nos objectifs se dessinent bien plus clairement pour aller toujours plus vers soi-même.
Quand on choisit de renoncer à un plaisir immédiat de faible intensité pour préférer un plaisir au long terme. Un plaisir de magnitude 10. Celui de s’épanouir dans sa vie.
Il est naturel pour l’homme d’aller vers ce qui lui fait le plus plaisir, à vous de définir s’il s’agit pour vous du plaisir le plus rapide ou le plus conséquent.
Alors, non, persévérer n’est souvent pas plaisant. Quand on investit du temps et de l’énergie pendant des heures, des semaines, des mois… On peut avoir la sensation de se priver, de se négliger…
C’est alors qu’on s’aperçoit que c’est notre plaisir immédiat de flemme que l’on néglige.
Cependant, c’est bien un autre plaisir immédiat que l’on obtient : ce « je l’ai fait ! » doublé du plaisir au long terme que l’on nourrit. On le nourrit quotidiennement tout simplement en visualisant l’avenir que nous nous souhaitons.
Avec un objectif précis, une volonté en béton en sachant parfaitement ce que l’on veut, la persévérance, c’est semer ce qui est bon pour le soi du futur, parce qu’au final, le futur se créé au présent.
Souvenez-vous, la persévérance est annonciatrice d’un avenir radieux puisque c’est quand on a semé qu’on peut récolter les fruits.
« Le succès est la somme des petits efforts répétés jour après jour. »
Robert Collier
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